Publié le 30 Août 2023
Face à l'urgence climatique et à la nécessité de s’orienter vers des bâtiments à faible consommation énergétique, le gouvernement a pris des mesures décisives pour réformer le dispositif de certification des Diagnostics de Performance Énergétique (DPE). Le Journal Officiel du 3 août 2023 a publié un arrêté remplaçant celui du 24 décembre 2021, définissant avec précision les nouvelles exigences pour les acteurs du secteur.
À compter du 1er juillet 2024, le paysage de la certification DPE connaîtra une mutation profonde. Les diagnostiqueurs, au cœur de cette réforme, devront suivre une formation initiale robuste de cinquante-six heures minimum. Pour ceux aspirant à une certification de niveau supérieur, un programme complémentaire de vingt-et-une heures sera requis. Les diagnostiqueurs n'échapperont pas non plus à une immersion pratique, avec un minimum de sept heures sur le terrain. Cette initiative vise à garantir la compétence et l'expertise des professionnels intervenant dans le diagnostic énergétique des bâtiments.
La nouvelle réglementation renforce également le système de surveillance des diagnostiqueurs. Avec une période de tutorat de cinq ans après la certification, l'arrêté prévoit des contrôles réguliers, à la fois documentaires et pratiques, pour s'assurer du respect des normes et de la qualité du travail réalisé.
Face aux préoccupations grandissantes concernant la fiabilité des DPE actuels, ce renouveau représente une réponse adéquate. Il s'agit non seulement d'assurer la confiance des consommateurs et des professionnels dans le système, mais aussi de garantir que les diagnostics réalisés correspondent véritablement aux performances énergétiques des structures concernées.
L'arrêté du 3 août 2023 redéfinit donc la manière dont les DPE sont réalisés en France, avec un accent particulier mis sur la formation, la certification et la surveillance.
